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interview Francois TOUJAS

Interview François Toujas

Magazine Marguerite

Date de création :

01/12/2022

  • Vous dirigez l’EFS depuis quelques années, dites-nous en plus sur votre cursus professionnel

J’ai débuté ma carrière comme professeur de sciences économiques et sociales avant d’intégrer l’Ecole nationale d’administration. Inspecteur général des affaires sociales, j’ai notamment été en charge du contrôle d’un centre régional de don du sang. J’ai ensuite été Chef de la mission « Développement de la formation continue » au sein du ministère de l’Emploi et des Affaires sociales durant ma mobilité, puis j’ai ensuite travaillé sur le droit des malades. Entre 2000 et 2011, j’ai été successivement nommé directeur général de la Mutuelle des Étudiants puis de Mutualité Fonction Publique Services, avant d’être nommé à la tête de l’Établissement français du sang, que je suis heureux de présider depuis 2012.

  • Quelle est l’activité principale de l’EFS et son statut ?

L’Établissement français du sang est responsable, en France, des réserves nationales en produits sanguins. C’est un établissement public, placé sous la tutelle du ministre en charge de la Santé et de la Prévention qui, grâce à l’engagement des bénévoles et des donneurs de sang, garantit à chaque patient ayant besoin d’une transfusion de bénéficier du traitement dont il a besoin, partout en France.

L’Établissement français du sang, c’est 10 000 professionnels ; médecins, pharmaciens, biologistes, techniciens de laboratoire, chercheurs, infirmiers, équipes de collecte, en lien avec des milliers de bénévoles, qui s’engagent au quotidien comme dans les circonstances exceptionnelles pour transformer les dons en vies et soigner ainsi 1 million de patients par an.

L’Établissement français du sang, c’est aussi une véritable expertise dans de nombreuses autres activités, comme les examens de biologie médicale, la thérapie cellulaire et tissulaire ou la recherche. Au-delà de la qualification des dons, les laboratoires de l’EFS réalisent différents types d’examens biologiques, hématologiques et immunologiques, des examens indispensables dans le cadre d’une transfusion mais également d’une greffe d’organe, de tissus ou de cellules.

A l’Établissement français du sang, nous donnons au sang le pouvoir de soigner.

  • Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la gestion quotidienne de l’EFS ?

Les conséquences de la crise épidémique se sont fait fortement ressentir cette année encore. Nous avons dû continuer à nous adapter à cette situation, notamment en généralisant l’accueil des donneurs sur rendez-vous et en déployant largement la téléassistance médicale en collecte.

Nous affrontons aujourd’hui une réelle difficulté à recruter du personnel médical, ce qui a un impact considérable sur les collectes de sang.

Nous avons également des difficultés à mobiliser les donneurs, ce qui nous a conduits à organiser des appels répétés aux dons. Ils ont été entendus, et relayés par nos partenaires institutionnels et associatifs mais de nombreux défis restent à relever.

 

  • Comment voyez-vous l’avenir de l’EFS et ses évolutions dans les prochaines années ?

Depuis plusieurs années, l’EFS et le don de sang se transforment afin de s’adapter aux nouveaux modes de vie des citoyens, des donneurs et des potentiels donneurs. Ces évolutions nécessaires, rendues encore plus nécessaires pendant la crise pandémique, ont immanquablement des effets sur notre fonctionnement, nos méthodes de travail et nos relations avec les associations et bénévoles.

Nous sommes dans un tournant de notre histoire et devons à l’avenir relever au moins 7 défis pour renforcer notre modèle éthique et continuer à assurer la mission de service public qui nous est confiée : nous devons retrouver des capacités opérationnelles satisfaisantes pour l’offre de collecte et améliorer l’attractivité des emplois, renforcer la filière française du fractionnement par une augmentation des volumes de plasma collectés, répondre mieux aux besoins des patients avec l’autosuffisance qualitative en produits sanguins, développer des thérapies innovantes, poursuivre la transformation numérique, renforcer la démocratie sanitaire et avoir une responsabilité dans l’encouragement de l’engagement citoyen à travers le don de sang.

  • Quelles sont vos relations avec l’union du don du sang la poste orange ?

La relation qui nous caractérise est à la fois riche, pérenne et de confiance. L’union du don du sang La Poste-Orange est le premier groupement de donneur de sang en réseau professionnel, avec une création il y a plus de 70 ans. Les dirigeants de l’association sont intégrés au Comités nationaux d’échange de l’EFS pour participer à la réflexion et au développement de la démocratie sanitaire à l’EFS. Le congrès de l’Union est tous les deux ans un temps fort très important pour notre établissement.

  • Que vous apporte l’union du don du sang la poste orange ?

Avec plus d’une centaine de collectes organisées chaque année, et un fort engagement des postiers et des salariés d’Orange, elle participe assurément à cette belle mission de service public qui nous est confiée : faire en sorte que chaque patient puisse être soigné avec le produit sanguin dont il a besoin.

Nous allons poursuivre nos relations avec la nouvelle équipe pour continuer à sensibiliser postiers et salariés d’Orange au don de sang, plasma et plaquettes.

  • Les réserves de sang étant au plus bas, pouvez-vous nous faire un point sur l’état des stocks ?

Les tensions sur les réserves de sang sont régulières. La collecte de sang est encore aujourd’hui affectée par les conséquences de la crise sanitaire (difficultés à organiser des collectes en entreprises et en universités, accélérées par la généralisation du télétravail et des cours à distance, plus faible mobilisation des donneurs, difficultés de recrutement de personnel soignant). Les actualités ont aussi un impact sur la fréquentation des collectes, comme dernièrement la pénurie de carburant, qui a conduit de nombreux donneurs à annuler leurs rendez-vous pour un don de sang faute de pouvoir se déplacer ou les épidémies saisonnières cet hiver.

Une chose est sûre néanmoins, c’est qu’une seule poche de sang n’a jamais manqué en France pour soigner les patients grâce à la mobilisation sans faille aussi bien des donneurs, des collaborateurs de l’EFS que des associations et bénévoles.

  • De réelles difficultés persistent sur le terrain concernant les collectes mobiles ou en maison du don, que comptez-vous faire ?

Vous le savez et vous le vivez, la collecte en entreprise est aujourd’hui plus difficile à mettre en œuvre. L’un de nos défis à venir est de trouver des moyens de nous adapter aux nouvelles habitudes des donneurs. Ceci ne se fera pas sans les bénévoles, que je souhaite par ailleurs remercier sincèrement pour leur soutien indéfectible.


Ces défis ne pourront pas non plus être relevés sans l’aide de nos collaborateurs, qui se mobilisent sans relâche. En 2022, j’ai obtenu de nos tutelles que nos équipes puissent bénéficier de mesures salariales équivalentes au Ségur de la Santé et puissent faire face à l’inflation. Plusieurs revalorisations salariales ont été concédées. Mais la reconnaissance passe aussi par l’amélioration des conditions de travail et la qualité de vie au travail. J’y suis très attentif. Nos efforts vont se poursuivre avec une réflexion notamment sur l’organisation de nos collectes.

  • L’hématologie vit de nouvelles étapes inconnues jusqu’alors (sang rare rhésus plus nombreux) comment voyez-vous l’évolution et l’accompagnement de ces nouvelles données ?

Je l’ai déjà évoqué, mais l’EFS se doit répondre mieux aux besoins des patients avec ce que l’on appelle l’autosuffisance qualitative en produits sanguins. En matière de sangs rares par exemple, nous avons organisé en novembre dernier la deuxième édition de la semaine de sensibilisation aux sangs rares. Une vaste campagne d’information et de sensibilisation a été menée pour recruter, fidéliser et valoriser les donneurs porteurs de groupes sanguins très recherchés, souvent présents au sein des populations d’origine africaine ou caribéenne. S’il est un peu tôt pour dresser le bilan complet de cette deuxième édition, l’appel a été entendu l’année passée, avec une légère augmentation du nombre de donneurs enregistrée dans la plupart des établissements régionaux, et un pic sur la semaine de mobilisation et la semaine suivante.

  • Un message pour tous les bénévoles de l’union en ce début d’année ?

S’il fallait retenir un seul message, il serait très simple : merci ! L’avenir du don de sang passe en effet résolument par les bénévoles qui, unis dans la même dynamique, permettent de faire vivre notre modèle de solidarité et permettent de sauver des vies quotidiennement. Alors je tiens encore une fois à remercier chaleureusement l’ensemble des bénévoles de l’UNADSB La Poste et Orange

 [L2]Réponse commune avec la question suivante

Voeux Philippe VERDIER

Lors de mon message de vœux pour 2022 j’évoquais l’évolution de la gestion des activités sociales en liaison avec l’évolution des instances représentatives du personnel de La Poste.

Cette évolution se précise puisque le 14 novembre 2002, l’Assemblée Nationale a adopté la loi visant à accompagner la mise en place de Comité Economiques et Sociaux à La Poste. Dans ce cadre la représentation collective du personnel va évoluer au plus tard le 31 octobre 2024 conformément à la loi de septembre 2017 relative au dialogue social dans les entreprises.

Nous devons nous préparer à ces évolutions pour  trouver les voies et moyens du maintien de notre action  au service de la population du pays,  et pour l’intégrer comme un marqueur majeur de l’engagement de La Poste « entreprise citoyenne ».

Je ne doute pas que nous réussirons car nous bénéficions de deux atouts, l’engagement citoyen de La Poste dont c’est une partie de l’ADN et l’appui de l’Etablissement Français du Sang (EFS) qui souhaite pérenniser et élargir nos actions communes dont il reconnait l’importance pour son développement.

Les difficultés rencontrées par l’EFS  pour retrouver un niveau satisfaisant de collecte justifient pleinement ses attentes, nous devons y répondre non pas en reconduisant nos modèles actuels  mais en les complétant, grâce à  un travail commun  avec l’ensemble des acteurs du don, de nouvelles modalités de recrutement de nouveaux donneurs intégrant les évolutions sociologiques de la population. C’est avec ce travail que nous pourrons aborder avec sérénité les évolutions de la gestion des activités sociales de La Poste.

Au niveau de la vie de l’Union, 2022 a été marquée par la montée en puissance de la nouvelle équipe de direction qui affiche d’ors et déjà des résultats encourageant notamment par la consolidation et l’élargissement des relations avec les acteurs du don.

Son action, sous la houlette bienveillante de Laurent Gaggioli, permettra de régler les derniers ajustements liés à la prise de fonction. Le congrés de Dijon sera l’aboutissement de cette étape et le point de départ d’une nouvelle étape de développement.

En ce qui concerne les associations départementales, je ne peux que les féliciter de leurs actions dans une période marquée les difficultés du pays.

Je ne doute pas que vous continuerez à consacrer votre énergie à notre cause et j’espère que les vœux que je vous adresse, pour vous et vos proches, sauront vous y encourager.

Encore merci et bonne année 2022.

Philippe Verdier

 

voeux Jerome BARRE

En cette nouvelle année qui démarre, la solidarité n’a jamais été aussi indispensable. Dans un contexte de guerre, d’inflation et de pénuries, de tensions économiques et politiques, les fragilités et les fractures se renforcent. Fragilités des plus démunis, des plus confrontés aux situations de crises, des déracinés. Fractures entre les pays, entre les classes sociales ou encore entre la ville et la campagne.

Face à cela et aux risques que cette situation fait naitre, créer des liens et des ponts est non seulement une nécessité mais encore plus un devoir.

Le don du sang et d’organes en fait clairement partie. Car non seulement il est d’une utilité fondamentale pour la vie de ceux qui en ont besoin, mais en plus il est le symbole même de cette solidarité : par sa gratuité, si importante et qu’il est si indispensable de conserver, par sa générosité, par son altruisme.

La situation sanitaire et son corollaire de transformations en tout genre (le repli sur soi, la « grande démission » entre autres) ne doit pas freiner l’élan du don, mais force est de constater que là aussi la pénurie est un risque et que la situation de notre pays en matière de réserves est fragile.

L’action de l’Union Nationale, par sa place de première association française de promotion du don du sang, est donc plus que jamais essentielle. Et je souhaite remercier de tout cœur l’action de tous ceux qui œuvrent au quotidien : salariés, bénévoles et donneurs, dans toutes les associations et structures de proximité. En démontrant ainsi que les valeurs de solidarité continuent à être bien présentes dans nos deux grandes entreprises, La Poste et Orange.

Je souhaite que 2023 maintienne cette dynamique mais j’ai une totale confiance dans la force des personnes et des collectifs ainsi que dans l’appui de nos entreprises. Et j’adresse à chacune et à chacun mes vœux les plus sincères.

Portez-vous bien

Jérôme Barré

edito marguerite Laurent GAGGIOLI

 C’est dans un contexte international complexe et plein d’incertitudes, combiné à des difficultés de recrutement au niveau national dans tous les domaines, et particulièrement les hôpitaux et l’EFS et à une inflation galopante qui complexifie de plus en plus les conditions de travail et rendent la gouvernance de tous les domaines d’activité de plus en plus difficile.

 

La « consommation » des produits sanguins en milieux hospitaliers est en baisse, les niveaux d’activités ne retrouvant pas leur niveau pré-covid plongent l’EFS dans de nouvelles problématiques.

 

Notre chère Union ne peut être immune de toutes ces difficultés, que certains pensent, que nous ne communiquons pas suffisamment sur notre devenir commun est compréhensible, mais nous sommes actuellement plus sur des incertitudes que sur des certitudes.

 

Nous ne communiquerons donc que sur des décisions validées et officielles, afin de ne pas semer ni le doute ni la déception.

 

Pas d'alarmisme ni d’euphorie, du pragmatisme et de la vérité sont, j’en suis certain les bases d’une solide continuité dans le respect et la confiance.

 

 

Il est bien entendu que notre voix n’a de poids que grâce à vos actions sur le terrain qui nous donnent la légitimité de la revendication et de la pérennité, encore une fois je vous en remercie.

 

J’en profite pour vous souhaiter d’excellentes fêtes de fin d’année, et surtout une excellente santé à vos proches et à vous.  Que nous puissions affronter ensemble les nouveaux combats qui nous sont si chers.

 

Rencontre avec la Ministre

Le 23 mai, Michel MONSELLIER et Joëlle DUFFOUX participent à la rencontre avec Madame Agnès BUZYN, Ministre des Solidarités et de la Santé, en présence de Monsieur Jérôme SALOMON, Directeur Général de la Santé, et ses collaborateurs.

Cette rencontre a pour but de faire le point sur des sujets d’actualité :

  • L’ouverture au don du sang des Hommes qui ont des relations Sexuelles avec des Hommes
  • Le retour des personnes ayant été transfusées au don du sang
  • Le projet de loi sur la révision de la loi sur la Bioéthique et les impacts potentiels sur l’Éthique du don
  • La situation du LFB (Laboratoire français de Fractionnement et des Biotechnologies), en charge de la fabrication de Médicaments Dérivés du Plasma.

Cette rencontre n’a pas permis d’apporter les réponses attendues à nos questions.

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Départ en retraite

Le 22 mai, Michel MONSELLIER et Joëlle DUFFOUX participent au départ en retraite de Maryse SIMON, chargée du secteur Prévoyance et Solidarité à la Direction Nationale des Activités Sociales.

Cette manifestation est également l’occasion de faire connaître la Bande dessinée de l’Union aux dirigeants de la DNAS.

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Commémoration au Ministère de l’Économie

Le 9 mai, Michel MONSELLIER et Joëlle DUFFOUX participent à la célébration de l’armistice du 8 mai 1945 au Ministère de l’Économie sur invitation de Monsieur Bruno LE MAIRE, Ministre de l’Économie et des Finances.

Agnès PANNIER RUNACHER, Secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Économie et des Finances, préside la célébration. Après leur arrivée dans la Cour d’Honneur, lieu d’implantation des stèles de la mémoire, les invités assistent au lever des drapeaux et aux sonneries règlementaires.

Les enfants de l’école élémentaire du 13ème arrondissement déposent des fleurs au pied des stèles avant les discours des demoiselles de la Légion d’Honneur, du Président de l’association des Anciens Combattants, et de la Ministre.

Celle-ci revient sur les atrocités du conflit puis ouvre la voie à la paix uniquement possible grâce à l’union des peuples au sein de l’Europe.

En fin de cérémonie des élèves entonnent La Marseillaise puis l’Hymne Européen.

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Commémoration au siège de La Poste

Le 7 mai, Michel MONSELLIER et Joëlle DUFFOUX participent à la célébration de l’armistice du 8 mai 1945 au siège de La Poste sur invitation de Monsieur Philippe WAHL, son PDG.

Après les sonneries règlementaires jouées par le Club Musical de La Poste, Monsieur Philippe WAHL retrace les évènements qui se sont passés pendant ces quatre années de conflit en mettant en exergue le conflit mondial qui a vu l’engagement de tous les pays tant dans le Pacifique qu’en Asie ou en Europe.

Le Japon engagé dans le conflit a fini par capituler suite au largage par les forces armées américaines de bombes atomiques à HIROSHIMA et NAGASAKI. Les Japonais, les Chinois et bien d’autres pays des alentours ont subi d’énormes pertes humaines, à l’instar de la Russie et des autres pays européens.

La cérémonie se conclut par la sonnerie aux morts et le dépôt de gerbes par les associations d’anciens combattants, les organisations syndicales et Philippe WAHL au nom de La Poste.

Un verre de l’amitié, offert par La Poste, termine la commémoration.

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Audition Assemblée Nationale

Le 25 octobre, Michel MONSELLIER, Président de l’Union Nationale, est auditionné par la Mission d’Information sur la révision de la loi sur la Bioéthique.

Pendant plus d’une heure, il répond aux questions des parlementaires sur les différents domaines couverts par la loi, et notamment sur les principes éthiques basés sur le Bénévolat, le Volontariat, l’Anonymat et le Non profit.

Visionnez l’intervention sur le portail de l’Assemblée Nationale :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.6826242_5bd183a3a3044.revision-de-la-loi-relative-a-la-bioethique--mme-marie-claire-paulet-pdte-de-france-adot-et-m-mi-25-octobre-2018?timecode=140406

 Michel monsellier assemblee

Reportage sur Don du Sang La Poste - Orange