Don d’organes : un choix qui peut sauver jusqu’à 8 vies

Le don d’organes est l’un des gestes les plus forts et les plus humains que l’on puisse accomplir.
Chaque année, il permet de sauver ou de transformer la vie de milliers de patients en attente d’une greffe, enfants, adultes, personnes âgées, malades chroniques.

En France, chacun est donneur par principe, sauf s’il a exprimé son refus. C’est pourquoi il est essentiel de connaitre sa position et d’en parler à ses proches.

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Don organes

À propos du don d’organes

Chaque année, plusieurs milliers de personnes sont atteintes de maladies provoquant la défaillance d’un de leurs organes vitaux. Le seul espoir de survie de ces personnes repose sur le remplacement de cet organe malade par un organe sain, généralement prélevé sur le corps d’une personne en état de mort cérébrale.

En 2012, ils étaient plus de 17 000 à être inscrit sur les listes d’attentes en vue d’une greffe, et seulement 4 945 à en bénéficier, dont plus de la moitié pour un rein.

Cette opération délicate est aujourd’hui de plus en plus prescrite par les médecins, désormais capables de maitriser au mieux cette technique médicale et, de fait, plus enclins à préconiser ce genre d’intervention chez des patients dont la survie est menacée. L’allongement de notre durée de vie, et donc le vieillissement de notre population participe également de l’augmentation au recours nécessaire à une greffe.

Or, si le nombre de greffes ne cesse de progresser d’année en année, la récupération d’organes sains constitue aujourd’hui un véritable enjeu : elle permet en effet de réaliser plus de 90% des opérations de remplacement d’organes. Pourtant, trois familles sur quatre refusent que les organes de leur proche décédé soient prélevés.

Pour enrayer ce phénomène, la sensibilisation au don d’organes apparait primordiale. L’Union nationale des associations de donneurs de sang bénévoles de La Poste et d'Orange agit ainsi depuis l’an 2000 en faveur de la promotion du don d’organes auprès du public, en l’informant sur la nécessité de se déclarer favorable, ou non, au don et en l’incitant à faire part de ce choix à ses proches.

Quels sont les organes les plus greffés ?

En 2013, 5 123 malades ont été greffés. Les greffes les plus fréquentes sont celles du rein (60 % des greffes en 2013), du foie (24 %), du cœur (8 %) et du poumon (6%).

Faire connaitre son choix de don d'organes

Lorsque survient la mort d’un proche, il est difficile de devoir prendre la décision d’autoriser le prélèvement de ses organes. C’est pourquoi il est très important de pouvoir aborder le sujet en famille à un moment ou à un autre de sa vie et exprimer son choix.

Quelle que soit votre position, vous avez également la possibilité de la formuler de manière concrète :

  • Si vous souhaitez faire don de vos organes, en possédant une carte de donneur. Celle-ci est gratuite et constitue une trace écrite de votre décision, mais l'entourage sera quand même consulté et prendra la décision finale.
  • Si vous ne souhaitez pas faire don de vos organes, en vous inscrivant au registre national des refus. Il vous suffit pour cela de remplir un formulaire, accompagné d’une photocopie de votre pièce d’identité et d’une enveloppe timbrée adressée à votre nom et votre adresse, et de renvoyer le tout à l’agence de la Biomédecine.
Faire connaître son choix don d'organe

Vous êtes favorable au prélèvement de vos organes en cas de décès :
contactez-nous pour recevoir une carte de donneur.

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Vous souhaitez au contraire vous opposez au prélèvement de vos organes en cas de décès :
téléchargez le Formulaire d'inscription au registre national des refus (format PDF)

Télécharger le formulaire

Procédure avant greffe d'organes - Dr Regis BRONCHARD

Dans cette vidéo, le Dr Regis BRONCHARD, Directeur Adjoint du prélèvement et de la greffe d'organes et de tissus à l'Agence de la biomedecine, explique la procédure d'avant greffe d'organes.

"Le don d'organes peut sauver jusqu'à 6000 vies par an. Rappelons que + de 22 000 personnes sont en attente de transplantation" (chiffres 2023)

Echange sur le cas de Côme, 3 ans, atteint d' une jaunisse et greffé du foie en sept 2024.
Vidéo diffusée mardi 22/10/2024 dans l'émission de France 5 : C à vous.

Rapport annuel 2024 de l'activité de greffe d'organes

Le rapport annuel 2024 de l’Agence de la biomédecine offre une vision précise, transparente et actualisée de l’activité de prélèvement et de greffe d’organes en France.

Il permet de mieux comprendre les progrès accomplis, les besoins persistants et l’impact concret de la mobilisation du public.

Consulter le rapport

FAQ don d'organes

On parle de mort encéphalique lorsque le cerveau est détruit et ne fonctionne plus. Ce phénomène peut survenir suite à un AVC ou un traumatisme crânien lors d’un accident ou d’une chute, par exemple. Si l’arrêt du cerveau se produit en hôpital, le personnel médical a alors la possibilité de maintenir artificiellement l’activité du reste de vos organes durant quelques heures. Le prélèvement de ceux-ci ne peut avoir lieu que durant ce laps de temps. 

En France, le don d'organes du vivant est possible. Il est essentiellement pratiqué pour le rein et il ne peut bénéficier qu’à un malade de son proche cercle familial. Pour des raisons médicales mais aussi éthiques cette pratique reste néanmoins soumise à des conditions très strictes :

  • Le donneur doit être un parent, un frère, une sœur ou un enfant du malade en attente de greffe. Depuis 2004, la loi de bioéthique permet aussi de prendre en compte les grands-parents, les oncles et tantes, les cousins germains, le mari ou la femme, ou toute personne vivant depuis au moins deux ans avec le malade. En dehors de cette liste, aucun don de son vivant n’est possible.
  • La compatibilité entre le donneur et le receveur doit être avérée. C’est la raison pour laquelle le cercle familiale est privilégié.
  • L’équipe médicale doit s’assurer que le donneur agit en toute liberté de conscience, autrement dit qu’il a bien compris les enjeux et les risques de l’opération, et qu’il n’a pas subi de pression de l’entourage. Pour donner un rein, il ne suffit pas d’être volontaire. Il faut suivre un processus au cours duquel le donneur candidat est informé, passe des examens de santé et voit sa candidature soumise à un comité d’expert (appelé « comité donneur vivant »).

Sont le plus souvent prélevés : le rein, le foie, le cœur et les poumons. Plus rarement : le pancréas et des parties de l’intestin. Il est également possible de prélever certains tissus, comme la cornée, la peau, les os, les veines…

Faites entendre votre voix, sauvez des vies avec le don d'organes

Chaque décision compte. La vôtre peut offrir une seconde chance à plusieurs personnes en attente d’une greffe. Exprimer votre volonté sur le don d'organes ne prend que quelques minutes, mais son impact peut durer toute une vie, ou plusieurs.

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