FAQ don d'organes

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Image3 Qu’est-ce que la mort encéphalique ?

On parle de mort encéphalique lorsque le cerveau est détruit et ne fonctionne plus. Ce phénomène peut survenir suite à un AVC ou un traumatisme crânien lors d’un accident ou d’une chute, par exemple. Si l’arrêt du cerveau se produit en hôpital, le personnel médical a alors la possibilité de maintenir artificiellement l’activité du reste de vos organes durant quelques heures. Le prélèvement de ceux-ci ne peut avoir lieu que durant ce laps de temps. 

Image3 Peut-on donner de son vivant ?

En France, le don du vivant est possible. Il est essentiellement pratiqué pour le rein et il ne peut bénéficier qu’à un malade de son proche cercle familial. Pour des raisons médicales mais aussi éthiques cette pratique reste néanmoins soumise à des conditions très strictes :

- Le donneur doit être un parent, un frère, une sœur ou un enfant du malade en attente de greffe. Depuis 2004, la loi de bioéthique permet aussi de prendre en compte les grands-parents, les oncles et tantes, les cousins germains, le mari ou la femme, ou toute personne vivant depuis au moins deux ans avec le malade. En dehors de cette liste, aucun don de son vivant n’est possible.

- La compatibilité entre le donneur et le receveur doit être avérée. C’est la raison pour laquelle le cercle familiale est privilégié.

- L’équipe médicale doit s’assurer que le donneur agit en toute liberté de conscience, autrement dit qu’il a bien compris les enjeux et les risques de l’opération, et qu’il n’a pas subi de pression de l’entourage. Pour donner un rein, il ne suffit pas d’être volontaire. Il faut suivre un processus au cours duquel le donneur candidat est informé, passe des examens de santé et voit sa candidature soumise à un comité d’expert (appelé « comité donneur vivant »).

Image3 Quels organes peut-on donner ?

Sont le plus souvent  prélevés : le rein, le foie, le cœur et les poumons. Plus rarement : le pancréas et des parties de l’intestin. Il est également possible de prélever certains tissus, comme la cornée, la peau, les os, les veines…

Image3 Je souhaite devenir donneur, que dois-je faire ?

Pour devenir donneur, vous devez avant toute chose informer vos proches de votre volonté de donner tout ou partie de vos organes. En cas de décès, ils seront les seuls à pouvoir témoigner de votre souhait à l’équipe médicale. Si vous souhaitez donner vos organes, il vous est également possible de le faire savoir en possédant toujours sur vous une carte de donneur ou un papier stipulant votre décision. Cependant ces documents n’ont aucune valeur légale et ne peuvent remplacer le témoignage des proches.

Image3 Je ne souhaite pas devenir donneur, que dois-je faire ?

Si vous ne souhaitez pas que vos organes soient prélevés en cas de décès, informez-en également vos proches, ainsi que l’agence de la Biomédecine en leur faisant parvenir un formulaire d’inscription au registre national des refus. Ce registre est le premier document que vont consulter les équipes médicales lors du décès. En cas de non inscription sur la liste, celles-ci consulteront alors votre famille.

Image3 Que se passe-t-il si je change d’avis ?

Il suffit tout simplement d’en informer vos proches et, si vous étiez inscrit sur le registre national des refus, d’adresser un nouveau courrier à l’agence de Biomédecine pour vous faire retirer de la liste. Il vous est possible de changer d’avis dans les deux sens. L’important est surtout que votre entourage soit au courant.

Image3 Que se passe-t-il si je ne fais pas connaitre mon choix ?

Ce sont vos proches qui prennent la décision d’autoriser, ou non, les équipes médicales à prélever vos organes, qu’elle qu’ait été votre position sur le sujet. Cette situation est d’autant plus difficile qu’elle doit généralement être prise très rapidement, dans un moment  ou votre famille est touchée par le deuil. C’est pourquoi il est si important de communiquer sa volonté en matière de don d’organes à ses proches.

Image3 Qu’est-ce que le « consentement présumé » ?

Toute personne n’ayant pas exprimé son opposition au don d’organes de son vivant est considérée par la loi comme consentante.  Le médecin s’assure de cette non-opposition auprès des proches au moment du décès.

Image3 Y a-t-il une limite d’âge pour donner ses organes ?

Il n’y a pas de limite d’âge pour donner ses organes, seule la qualité des organes est importante. En revanche lorsqu’une personne mineure décède,  une autorisation écrite doit être signée par les parents. Dans le cas d’une personne décédée  âgée de plus de 60 ans, le cœur sera rarement prélevé.

Image3 Peut-on donner ses organes lorsqu’on est malade ?

Malade ou en bonne santé, il n’existe pas vraiment de contre-indication au principe du don d’organes. Là encore, il s’agit surtout pour le médecin d’évaluer la qualité des organes prélevés.

Image3 Après l’opération de prélèvement,  que devient le corps du défunt ?

Les équipes médicales prennent généralement soin d’effectuer le prélèvement des organes sur une personne décédée avec autant d’attention que s’il s’agissait d’une intervention chirurgicale sur une personne vivante. Une fois l’opération terminée, le corps du défunt est habillé et rendu à la famille  qui peut alors réaliser les obsèques. 

Image3 La famille du donneur peut-elle contacter les personnes greffées ?

Les équipes médicales appliquent un principe d’anonymat imposé par la loi ne leur autorisant pas à révéler l’identité du receveur à la famille du donneur et vice versa, cela dans un souci de préservation morale des deux parties. La famille du donneur peut cependant obtenir quelques détails sur le type d’organes ayant été prélevé, tandis que la personne greffée peut, de manière anonyme, écrire une lettre qui sera transmise à la famille.

Image3 Le don d’organes est-il gratuit ?

Le don d’organe ne saurait en aucun cas faire l’objet d’une quelconque rémunération. Aucun frais n’est demandé à la famille d’un donneur lors du prélèvement de ses organes.